Les deux succès consécutifs face à Saint-Etienne (3-1) puis le PSV Eindhoven (3-0) ont plus de vertus que les simples points engrangés. Certes, l’OM a recollé aux basques de Lyon en L1 et s’est redonné espoir en Champions League mais ces deux parties ont aussi permis de voir une équipe sûre de sa force, de son jeu. Surtout devant les Hollandais, la fluidité du jeu offensif marseillais a fait de l’effet et l’ampleur au tableau d’affichage s’en est logiquement ressentie. Une forme d’équilibre est apparue et Erik Gerets n’a pas pu démentir avoir trouvé une formule qui lui convient. «Pour le moment, il y a une équipe-type» a-t-il concédé mais quand on connaît le personnage on sait bien qu’il s’agit là d’une vérité du moment. Il n’a pas hésité à encourager les joueurs actuellement sur le banc à venir chercher une place, les félicitant même de leur implication à l’entraînement.
Toutefois, la formation alignée en Champions League a convaincu. Il y a de fortes chances pour la revoir samedi au stade des Alpes. Et des changements seraient étonnants. «Ce serait injuste pour ceux qui ont livré deux bonnes prestations de suite. Alors, si ils sont en bon état, ils vont jouer» a reconnu le coach à deux jours du match appuyant sur les automatismes trouvés ces derniers temps : «Si on parvient à jouer plusieurs matches avec un certain style de jeu et que les joueurs se trouvent de mieux en mieux, c’est important pour eux.»
L’idéal serait donc de revoir en Isère cet OM compact et précis à sa base, agrémenté des passes lumineuses de Ben Arfa et des deux dragsters Koné et Niang à la finition. Un visage convaincant qu’il faut désormais exporter hors du Vélodrome. En l’occurrence à Grenoble, le classique «surprenant promu», qui s’est payé cette saison le scalp de Paris, Rennes ou Saint-Etienne. Toutefois, les coéquipiers de Laurent Batlles restent sur deux défaites et un nul dans leur antre toute neuve. «Un match serré contre une équipe qui, sur le plan collectif, est un exemple dans cette compétition» annonce Gerets. Le genre de rendez-vous idéal pour confirmer les bonnes sensations actuelles.

Lorik, la victoire sur le PSV semble avoir fait beaucoup de bien à l’équipe…
C’était important à plusieurs niveaux. Cela a permis de rester dans une dynamique de victoires. Et cela nous permet aussi de progresser dans de nombreux domaines où nous avons encore une grosse marge de progression. Dans cette compétition, où ça n’a pas été bon au plan comptable lors des trois premiers matches, la victoire permet de garder espoir et de consolider nos bases pour la suite de la saison.

Tu as toujours dit que tu gardais espoir pour la 2ème place du groupe, est-ce toujours le cas ?
La 3ème place est désormais accessible et avoir marqué trois buts nous donne une avance au niveau du goal-average. Mais, tant que la deuxième place sera possible mathématiquement, on essaiera de le faire. On va à Liverpool et on reçoit Madrid. Je suis très optimiste pour le dernier match contre les Espagnols mais tout se jouera vraiment à Liverpool. Si on gagne là-bas et que les autres sont accrochés, il peut y avoir quelque chose à faire. On arrive de très loin, on ne va pas chercher à calculer et on ira là-bas pour gagner.

L’OM a paru très à l’aise dans le système mis en place contre le PSV, est-ce que vous avez trouvé la bonne formule ?
Il sera difficile de réaliser à chaque fois le même match que contre le PSV. Mais il faut en garder l’état d’esprit, la cohésion entre les joueurs. Ensuite, on peut avoir des fortunes diverses mais il faudra déjà garder ça. On est toujours dans une logique de progression. En championnat, on marque beaucoup de buts mais on en prend trop pour une équipe comme la nôtre. Les objectifs sont très élevés et la moindre contre-performance sera un pas en arrière. Nous avons la pression du résultat à chaque match et ce sera comme ça jusqu’à la fin. Si on se fixe un objectif de deux points par match, il nous en manque un (l'OM a 23 pts après 12 matches), il y a un léger retard et il faut reprendre ce point.

Comment l’OM aborde-t-il le déplacement à Grenoble samedi ?
On y va pour faire un résultat et ça passera par une bonne équipe de l’OM. Mais, attention, ce sera l’un des matches à l’extérieur les plus difficiles depuis le début de la saison. Ils ont eu le temps de bien se préparer et d’étudier notre jeu. C’est une équipe qui vient de L2 mais qui possède des joueurs confirmés en L1. Ils ont beaucoup d’envie et un très bon coach qui arrive à en tirer le maximum. Ce n’est donc pas étonnant qu’ils aient des résultats. Toutefois, je pense que nous avons une classe de plus qu’eux, mais il faudra le démontrer sur le terrain.